La puissance d’innovation de l’Allemagne
Numéro 1 dans la recherche et le développement : l’Allemagne vient en tête de la liste des pays les plus innovants. Mais elle a aussi une faiblesse.
Selon le World Economic Forum, l’Allemagne vient en tête du classement des pays les plus innovants dans son index global actuel sur la compétitivité. La recherche et le développement y sont très bien notés – avec plus de 290 dépôts de brevets par million d’habitants. Le résultat s’explique par de forts investissements, un excellent paysage universitaire, des centres de recherche extra-universitaire performants et des entreprises très compétitives.
Qui sont les plus grands acteurs dans la recherche et le développement ?
La majorité des investissements dans la recherche et le développement sont le fait des entreprises. Elles ont investi 68,8 % des 104,8 milliards consacrés à ces domaines en 2018. La plupart des dépôts de brevets sont dus aux constructeurs automobiles et leurs sous-traitants : BMW, Daimler, Volkswagen, Audi Bosch, Schaeffler et ZF Friedrichshafen en 2019. Siemens, Bosch et BASF sont dans le groupe de tête à l’Office européen des brevets. Les 426 établissements supérieurs ont apporté 17,7 % de la somme et les centres de recherche extra-universitaire – les centres Helmholtz, les instituts de la Société Fraunhofer et de la Société Max-Planck, les établissements de la Communauté Leibniz - ont fourni 13,5 %.
Pourquoi l’Allemagne n’est-elle pas leader de la compétitivité ?
Dans le classement général de l’Index global de la compétitivité, l’Allemagne ne se place qu’à la 7e place. Le critère de la commercialisation est l’une des explications. L’Allemagne vient au 5e rang quand il y va du lancement de nouveaux produits. C’est aussi une faiblesse connue de l’industrie allemande, appelée « le paradoxe allemand ». En 1941, l’Allemand Konrad Zuse a construit le premier ordinateur, le format MP3 a été développé en 1982 à l‘Institut Fraunhofer d‘Erlangen et Mercedes Benz a inventé l’airbag en 1971, mais ce sont d’autres entreprises qui ont réalisé les plus gros bénéfices avec ces produits. Un exemple récent : la première génération de Siri, le logiciel de reconnaissance vocale d’Apple, se fonde sur des techniques étudiées par le lauréat allemand de l’intelligence artificielle, Kristian Kersting.
Comment résoudre le paradoxe allemand ?
Kristian Kersting, qui a longtemps travaillé au Massachusetts Institute of Technology et est aujourd’hui professeur d’intelligence artificielle à l’Université technique de Darmstadt, souhaite surtout plus d’enthousiasme pour la technique et moins de doutes. « Quand je mets une pièce dans le distributeur de boissons, je ne me demande pas toujours comment il a été fabriqué ou quels dangers il peut cacher. » Le gouvernement fédéral a reconnu le problème et essaie de le contrer avec sa stratégie high-tech. Son objectif : que ce pays des inventeurs devienne une nation de l’innovation. L’industrie et le travail 4.0, la santé et les soins aux personnes, la mobilité, la durabilité, la protection du climat et l’énergie sont en haut de son agenda.
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