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«Je veux faire partie de la solution»

Avoir un mode de vie aussi durable que possible : Tobias Pastoors de Cologne raconte ce à quoi il renonce et comment il organise sa vie au quotidien dans le respect de l’environnement.

Tobias Pastoors, 14.11.2020
Tobias Pastoors : déplacement en mode durable
Tobias Pastoors : déplacement en mode durable © privat/Franziska Schardt

« J’atteins à peine les 10 kilomètres à l’heure ; avec la machine à laver sur le vélo de transport je ne peux pas aller plus vite. Je pédale pendant trois heures pour transporter l’appareil du domicile de son ancien propriétaire à mon appartement. En comparaison avec une camionnette, j’ai économisé six kilos de CO2 en utilisant mon vélo. Un vélo de transport complètement chargé représente toutefois bien davantage qu’une économie de carburant. On attire l’attention dans la rue, on est la preuve matérielle qu’un monde vert est possible.   

Certains passants ont peut-être pensé que je suis fou. C’est possible. Mais pour réaliser la transition écologique, nous devons tous être un peu fou, nous devons avoir le courage d’essayer de nouvelles choses, d’abandonner notre zone de confort, de renoncer à de vieilles habitudes et manières de penser.

La technique à elle seule ne nous sauvera pas

Nos moyens d’existence ne sont pas au mieux, et il ne s’agit pas seulement du climat. Rien qu’en l’espace d’une décennie, nous avons perdu dernièrement en Allemagne jusqu’à deux tiers de nos insectes, quelque 200 millions de tonnes de déchets flottent dans les océans et mers du monde et la superficie forestière mondiale diminue d’année en année. Personne ne sait exactement quand notre écosystème va basculer mais il ne nous reste plus beaucoup de temps pour la transition.  

Pour réaliser la transition écologique nous devons tous être un peu fous.
Tobias Pastoors, Cologne

Les contre-mesures politiques sont actuellement prises principalement avec de nouvelles technologies plus écologiques. On peut se demander si cela suffit. Un exemple : si nous voulons atteindre nos objectifs climatiques, chaque personne est autorisée à émettre deux tonnes de CO2 par an. Selon les calculs du ministère fédéral de l’Environnement, à elle seule, une voiture électrique produira en 2025 encore 101 grammes de CO2 par kilomètre parcouru, si l'on inclut dans le calcul la production et l’approvisionnement en énergie. Compte tenu qu'un automobiliste allemand roule actuellement en moyenne quelque 12 000 kilomètres par an, il s'avère que la future voiture électrique représente facilement une émission d’une tonne de CO2 par an.  

Ce que je fais et ce que je ne fais pas

Je suis l’une des près de huit milliards de personnes dans le monde. Ce que je fais ou ne fais pas n’a guère d'importance. Mais cela ne me démotive pas du tout : je veux faire partie de la solution et non pas du problème. Je vis en étant végétalien, je porte mes vêtements jusqu’à ce qu'ils soient complètement usés, je répare au lieu d’acheter, j'utilise ce que les autres personnes jettent. Je n’ai pas de mal à le faire - au contraire. Comme je consomme peux, je n’ai pas besoin de gagner beaucoup d’argent et je peux disposer très librement de mon temps, m’engager, travailler sur des projets qui ont du sens pour moi.

Tobias Pastoors
Tobias Pastoors © privat/Franziska Schardt

Mais réduire mes émissions de CO2 vers les deux tonnes requiert aussi des décisions que je ressens comme un renoncement : je ne prends pas l’avion, j’évite la voiture, je n’achète pas de choses que j’aimerais avoir, j’écris ce texte sur un ordinateur portable plus tout récent et je pédale sur mon vélo.  Je veux apporter ma contribution à la préservation de nos moyens d'existence. Et même si une seule personne lit ce texte ou voit un vélo de transport chargé rouler à Cologne et est incitée à réfléchir – alors j'ai déjà fait avancer les choses. »

© www.deutschland.de

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